À propos de compromis
- francoishada
- 9 juil. 2024
- 2 min de lecture
Par Marie Lepretre
« Je voudrais prendre le temps de disserter un peu sur la culture du compromis, notamment au regard du CP de la @CFDT de ce jour mais aussi parce que ce mot, finalement mal connu et mal utilisé sonne souvent comme péjoratif voire comme traîtrise dans la bouche de beaucoup. Comme ex SG de la CFDT de l'Essonne, ex vice présidente du CESER idf et aujourd'hui encore présidente du CESE de l'Essonne, j'ai fait des compromis toute ma vie. Et avant cela, dans mon entreprise au Crédit agricole en tant que représentante du personnel. Ben oui, parce que croyez vs vraiment que dans les entreprises, pour trouver un accord majoritaire, il ne faut pas du compromis? La CGT, la CFDT, FO (très absent dans cette campagne et je le déplore) le savent plus que bien. Rarement, un accord est signé seul, et rarement également un accord est dénoncé même quand il ne convient pas aux autres formations.
Dans les instances paritaires ou de représentations, c'est exactement la même chose : on élit des bureaux représentatifs des résultats des votes et on vote des rapports majoritaires... Le tout, avec une société civile organisée qui connaît cette culture du compromis par cœur et qui n'y laisse jamais engloutir ses valeurs, que ce soit pour les syndicats, le patronat, les associations ou ONG.
Alors pourquoi ce serait différent pour un gouvernement de coalition? Parce que le pouvoir ferait perdre la tête?...peut être un peu. Mais croyez moi, dans la société civile aussi il y a des planqués qui font tout pour garder leur place au chaud.
Non, parce que beaucoup ne savent pas la pratiquer et que les français l'appréhendent mal tant chacun croit avoir raison...Mais sachez que l'on n'a jamais raison tout seul, et que chaque interlocuteur doit être respecté pour ce qu'il croit. (Dans la limite du légal evidement)
La gauche n'est pas plus intelligente que la droite et le centre n'est pas qu'un concentré de mollassons. Chacun a son logiciel de pensées en fonction de sa vie, de sa culture, de son parcours, de son éducation et tente de convaincre avec ses arguments. Ca ne fait de personne le plus intelligent sur l'autre...
Le compromis nécessite 2 choses: le respect des valeurs et des interlocuteurs, ET servir l'intérêt général. Tout le reste est foutaise!
J'ajouterais une dernière chose : savoir partir quand tu considéres que tes valeurs et ta parole n'est plus respectée ou qu'il y a meilleur que toi pour les porter. »

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